Prisonnier de guerre pendant 8 ans : la leçon qui peut changer ta vie
Hey c'est Egon du podcast Inspiring Mentors.
Il est 8:23, dans 3 heures je suis censé être sur la ligne de départ d'une course à pied, et il peut comme vache qui pi**e. Ça promet d'être fun !
Anyway, cette semaine, je veux que tu réfléchisses à une situation dans laquelle tu te sens pris en tenaille dans ta vie pro ou perso.
Plus spécifiquement, une situation dans laquelle tu ne sais pas si il faut continuer de croire que tout ira bien, ou confronter les faits brutaux en face et agir en conséquence.
Tu l'as ?
Peu importe ce que tu as en tête, à la fin de ce mail, tu verras que la réponse n'est pas de choisir l'un ou l'autre.
Je ne t'en dis pas plus et je laisse la parole à l'Amiral Stockdale.
LE PARADOXE DE STOCKDALE
L’amiral Jim Stockdale était le plus haut gradé de l’armée américaine détenu dans le camp de prisonniers de guerre du "Hanoi Hilton" pendant le pic de la guerre du Vietnam.
Torturé plus de vingt fois au cours de ses huit années d’emprisonnement, de 1965 à 1973, Stockdale a survécu à la guerre sans droits de prisonnier, sans date de libération prévue et sans certitude qu’il survivrait pour revoir sa famille.
Il a endossé la charge du commandement et faisait tout ce qu'il pouvait pour créer des conditions permettant à un maximum de prisonniers de survivre sans se briser.
Le tout en menant une guerre intérieure contre ses ravisseurs et leurs tentatives d'utiliser les prisonniers à des fins de propagande.
IL S'EST DÉFIGURÉ
À un moment donné, il s'est frappé lui-même avec un tabouret et s'est entaillé avec un rasoir, se défigurant volontairement, afin de ne pas être utilisé dans une vidéo de propagande comme exemple de "prisonnier bien traité".
Il a aussi instauré des règles pour aider ses troupes à supporter la torture :
Personne ne peut résister indéfiniment à la torture, alors il a créé un système progressif — après x minutes, les soldats pouvaient dire certaines choses — ce qui donnait aux hommes des étapes pour s’accrocher et survivre.
Après sa libération, Stockdale est devenu le premier officier trois étoiles de l'histoire de la marine à porter à la fois des ailes d'aviateur et la médaille d'honneur du Congrès.
COMMENT AVEZ-VOUS TENU LE COUP ???
Jim Collins s'est intéressé à l'histoire de Stockdale dans le contexte de son étude qui donna naissance au livre Good to Great.
"Je n'ai jamais perdu foi en l'issue de l'histoire" dit-il
"Je n'ai jamais douté non seulement que je m'en sortirais, mais aussi que je triompherais à la fin et que je transformerais cette expérience en l'événement déterminant de ma vie, que, rétrospectivement, je ne voudrais pas échanger."
Après un long silence, Jim Collins lui demande, "Qui ne s'en est pas sorti ?"
"Oh, c'est facile", dit-il. "Les optimistes." "Les optimistes ? Je ne comprends pas", dis-je, maintenant complètement confus vu ce qu'il avait révélé quelques instants plus tôt. "Les optimistes, c'étaient ceux qui disaient : 'On sera sortis pour Noël.' Et Noël arrivait, et Noël passait. Ensuite, ils disaient : 'On sera sortis pour Pâques.' Et Pâques arrivait, et Pâques passait. Puis, ils disaient 'On sera sortis pour Thanksgiving', et enfin de nouveau pour Noël. Et ils mouraient le cœur brisé."
PUIS, IL SE TOURNA VERS MOI ET DIT :
"Ceci est une leçon très importante. Vous ne devez jamais confondre la foi que vous réussirez à la fin — ce que vous ne pouvez jamais vous permettre de perdre — avec la discipline nécessaire pour affronter les faits les plus brutaux de votre réalité actuelle, quels qu'ils soient." Au fur et à mesure de son étude, Jim a remarqué que les leaders des entreprises Good to Great et leurs équipes possédaient tous cette dualité psychologique très puissante :
D'un côté, ils acceptaient strictement les faits brutaux de la réalité. Et de l'autre, il maintenait une fois inébranlable que tout finirait bien à long terme.
FAQ
Q: C'est difficile de penser comme ça, comment y arriver concrètement ?
R: Je pense que le meilleur moyen d'appliquer ce paradoxe, c'est de s'entraîner à vivre ta réalité sur 2 pans en même temps.
Le premier pan, c'est celui où tu perçois la vie comme un grand jeu.
Tout ce que tu vis, tes galères romantiques, tes galères d'argents, tes challenges...
Tout ça n'est qu'un grand jeu.
Une grande fumisterie.
Un blip dans l'infini de l'existence.
Pour rester à ce niveau de conscience, une dose de Michael Singer, ou ton mentor spirituel favori aide temps en temps.
(Parenthèse : C'est ça la valeur pratique concrète de la spiritualité, c'est savoir lâcher prise. C'est de ne rien prendre au sérieux.)
L'autre partie de l'équation, c'est le pan où tu prends ce "jeu de la vie" très au sérieux.
Comme Stockdale, tu veux un résultat spécifique. Tu veux sortir de prison et revoir ta famille. Tu veux sauver la vie de tes troupes. Tu veux un job où tu te sens épanoui. Tu veux une relation qui marche.
Et ça, c'est le pan de la technique, de la stratégie, la matière, de l'organisation. Ça signifie que tu es prêt à apprendre, à passer à l'action, à faire ce qui te fait chier parce que ça te rapproche de ton objectif.
Et là, un shot de Robert Fritz fait du bien.
Je crois que c'est ça le framework.
Tu n'as pas à choisir entre la spiritualité et le succès matériel. Tu peux avoir les 2. Mais les 2 demandent différentes compétences. Différentes lunettes pour observer la réalité. C'est cette dance d'équilibriste constante qui permet de naviguer la vie au mieux.
Et je crois que c'est ce qu'on explore dans Inspiring Mentors.
Citation de la semaine :
À ce jour, je garde en tête cette image mentale de Stockdale rappelant aux optimistes : "Nous ne sortirons pas d'ici pour Noël ; acceptez-le !
« La vie a trois règles : Le paradoxe, l’humour et le changement. Paradoxe : la vie est un mystère ; ne perdez pas votre temps à essayer de la comprendre. L’humour : Gardez le sens de l’humour, surtout en ce qui concerne vous-même. C’est une force inestimable. Le changement : Sachez que rien n’est jamais pareil.
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